GRANDES CHASSES ET PETITES CHASSES AU BURKINA FASO (episode 2)
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GRANDES CHASSES ET PETITES CHASSES AU BURKINA FASO (episode 2)
Nous voilà arrivés au camps, après 5h de route(belle route), cet après midi essais et réglage des carabine. En fait les guides veulent être sûrs du bon réglage des lunettes, et connaitre la capacité au tir de chacun des chasseurs, ce qui me paraît tout à fait normal.
La séance de tir se déroule avec des trsr à 80m sur des petites cibles prévues pour des tirs à 20m.
C'est tout bon pour tout le monde.
Ma carabine louée par le camp est une BRNO cal 375HH magnum, culasse Mauser, que je connaîs très bien ayant la même en 7,64 pour la chasse en montagne.
Par commodité et une mauvaise expérience marocaine pour le dédouanement des armes, je n'ai rien amené, ni carabine, ni fusil (mauvaises idées), les douaniers Burkinabés sont beaucoup plus efficaces et moins pinailleurs, que leurs homologues marocains et les armes louées étaient limites.
Le lendemain réveil à 4h, petit déj. et en route en Land Rover, avec un chauffeur, 2 pisteurs, et mon guide et ami de longue date Eric.
Nous quittons le Land après 1h de piste, il fait froid, très froid, nous escaladons une colline en faisant attention de ne pas tomber nez à nez avec une panthère, car elles adorent ce genre d'amoncellement de rocs de granit qui abritent de nombreuses grottes, et cette situation surélevée leur permet de surveiller le garde manger c'est à dire la faune, car le regard porte très loin dans la plaine, nous faisons comme tous les chasseurs, nous jumellons pendant de nobreuses minutes du haut des rochers afin d'apercevoir un troupeau de buffles.
Rien en vue, nous redescendons, nous reprenons le Land pour essayer de recouper une trace sur la piste, tout en changeant de secteur et de vallon.
Nous quittons le Land et nous pénétrons dans le bush pour nous diriger vers la rivière.Lla température remonte rapidement et à 10h ça commence à devenir très chaud, au moins 40°. Nous ne trouvons rien, à 12h, 50°C au soleil, c'est insupportable, retour au camp, nous verrons cet après-midi!
Après une heure passée dans la piscine et une sieste obligatoire car la température monte encore jusqu'à 14h, cela redevient chassable. Vers 15h départ, mais après midi infructueux aussi, rien vu, si ce n'est quelques antilopes.
Le ton est donné, cela va être chaud aux deux sens du terme.
La séance de tir se déroule avec des trsr à 80m sur des petites cibles prévues pour des tirs à 20m.
C'est tout bon pour tout le monde.
Ma carabine louée par le camp est une BRNO cal 375HH magnum, culasse Mauser, que je connaîs très bien ayant la même en 7,64 pour la chasse en montagne.
Par commodité et une mauvaise expérience marocaine pour le dédouanement des armes, je n'ai rien amené, ni carabine, ni fusil (mauvaises idées), les douaniers Burkinabés sont beaucoup plus efficaces et moins pinailleurs, que leurs homologues marocains et les armes louées étaient limites.
Le lendemain réveil à 4h, petit déj. et en route en Land Rover, avec un chauffeur, 2 pisteurs, et mon guide et ami de longue date Eric.
Nous quittons le Land après 1h de piste, il fait froid, très froid, nous escaladons une colline en faisant attention de ne pas tomber nez à nez avec une panthère, car elles adorent ce genre d'amoncellement de rocs de granit qui abritent de nombreuses grottes, et cette situation surélevée leur permet de surveiller le garde manger c'est à dire la faune, car le regard porte très loin dans la plaine, nous faisons comme tous les chasseurs, nous jumellons pendant de nobreuses minutes du haut des rochers afin d'apercevoir un troupeau de buffles.
Rien en vue, nous redescendons, nous reprenons le Land pour essayer de recouper une trace sur la piste, tout en changeant de secteur et de vallon.
Nous quittons le Land et nous pénétrons dans le bush pour nous diriger vers la rivière.Lla température remonte rapidement et à 10h ça commence à devenir très chaud, au moins 40°. Nous ne trouvons rien, à 12h, 50°C au soleil, c'est insupportable, retour au camp, nous verrons cet après-midi!
Après une heure passée dans la piscine et une sieste obligatoire car la température monte encore jusqu'à 14h, cela redevient chassable. Vers 15h départ, mais après midi infructueux aussi, rien vu, si ce n'est quelques antilopes.
Le ton est donné, cela va être chaud aux deux sens du terme.
Dernière édition par PELLEGRIN Bernard le Dim 09 Mai 2010, 19:20, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: GRANDES CHASSES ET PETITES CHASSES AU BURKINA FASO (episode 2)
Deuxième jour.
Même technique, nous pistons en land rover, le pisteur est assis sur le capot avant, et je vous assure qu'il a une vue extraordinaire, et une grande habitude du pistage.
Il fait toujours aussi froid le matin, nous portons un passe motagne baissé, pull et veste polaire, et une couverture sur les genoux.
Cri du pisteur!! stop
Nous tombons sur de nombreuses traces qui, aux dires des pisteurs, sont intéressantes, car récentes, et dans le troupeau il y aurait au moins deux grands mâles, je reste pantois de leurs affirmations et tente de me faire expliquer au vu des traces, comment ils font.
C'est Eric qui m'explique, la différence entre une vieille trace et une récente, et la taille du pied d'un grand mâle il est vrai, n'a rien à voir avec le pied d'une femelle.
Nous prenons la piste, c'est part!, Eric et moi, nous approvisionnons nos armes, voilà une première chose importante à dire, dès que nous descendons du véhicule, nous devons être prêt à tirer, car c'est dangereux, nous pouvons rencontrer n'importe quel animal, qui peut chercher la bagarre, et en particulier les éléphants.
Pour préciser mes dires, il faut savoir que le pays est en augmentation démographique constante, il y a des enfants en grande quantité et partout, il n'y a aucun emploi, donc pour se nourrir les Burkinabés défrichent la savane, et plantent de grands champs de mil ou autre, les animaux sauvages sont de plus en plus repoussés et confinés.
Les éléphants ne trouvant plus à se nourir suffisamment, rentrent dans les champs, défoncent les greniers en paille et se gavent de céréales.
Et si les paysans tentent de s'interposer, ils les chargent et bien souvent il y a mort d'homme.
Alors les paysans fabriquent des pièges à feu avec des cadres de vélos soudés, remplis de poudre noire et boulons, actionnés par un dispositif archaïque mais efficace.
Les éléphants sont blessés, et deviennent très dangereux, ils chargent les hommes à vue.
Puis derrière les buffles, il y a les lions qui eux suivent leur garde manger tout le temps, ils ne sont jamais bien loin du troupeau, et dès qu'ils ont une petite faim, ils se mettent en chasse.
C'est pour toutes ces raisons que descendre du véhicule n'est pas anodin.
Nous prenons la piste du troupeau, que nous allons suivre toute la journée, avec une interruption pour cause de sieste obligatoire entre 11h et 15h, nous aurons des conctacts très rapprochés, mais pas de belle occasion de tir, les deux grands mâles restant toujours derrière les femelles et les petits, nous en profitons pour tirer quelques portraits.
C'est très impressionnant de se trouver au millieu du troupeau, les bêtes nous devinent, sont inquiètes, lèvent le nez pour humer l'air, écartent les oreilles pour entendre le moindre bruit, mais nous ne bougeons pas d'un poil, cachés et immobiles et moi abrité deririère la lunette de ma carabine, le premier coup je n'en menais pas large.
Nous essayons d'apercevoir les mâles, impossible, on les entraperçoit, il est impensable de tirer, blesser serait pour le moins très embêtant, car à ce moment là un grand mâle devient très dangereux.
Puis une saute de vent, et c'est la débandade, dans un nuage de poussière.
Mais quelles émotions, pas de tir, mais comme on dit à Marseille, j'ai eu le "bâti bâti" toute la journée, rien que pour ces instants ça valait le voyage!!!
Ce sera comme cela toute le journée, rentrons, demain sera un autre jour.
Sur le chemin du retour nous croiserons des éléphants déclarés sympa par les pisteurs et Eric, nous risquons une approche et quelques photos, puis plus loin des bubales
qui veulent bien se laisser photographier aussi.
Puis près d'un point d'eau un troupeau de sables ou KOBA, très grande et très belle antilope grande comme un cheval pour les grands mâles, c'est un trophée très convoité.
Même technique, nous pistons en land rover, le pisteur est assis sur le capot avant, et je vous assure qu'il a une vue extraordinaire, et une grande habitude du pistage.
Il fait toujours aussi froid le matin, nous portons un passe motagne baissé, pull et veste polaire, et une couverture sur les genoux.
Cri du pisteur!! stop
Nous tombons sur de nombreuses traces qui, aux dires des pisteurs, sont intéressantes, car récentes, et dans le troupeau il y aurait au moins deux grands mâles, je reste pantois de leurs affirmations et tente de me faire expliquer au vu des traces, comment ils font.
C'est Eric qui m'explique, la différence entre une vieille trace et une récente, et la taille du pied d'un grand mâle il est vrai, n'a rien à voir avec le pied d'une femelle.
Nous prenons la piste, c'est part!, Eric et moi, nous approvisionnons nos armes, voilà une première chose importante à dire, dès que nous descendons du véhicule, nous devons être prêt à tirer, car c'est dangereux, nous pouvons rencontrer n'importe quel animal, qui peut chercher la bagarre, et en particulier les éléphants.
Pour préciser mes dires, il faut savoir que le pays est en augmentation démographique constante, il y a des enfants en grande quantité et partout, il n'y a aucun emploi, donc pour se nourrir les Burkinabés défrichent la savane, et plantent de grands champs de mil ou autre, les animaux sauvages sont de plus en plus repoussés et confinés.
Les éléphants ne trouvant plus à se nourir suffisamment, rentrent dans les champs, défoncent les greniers en paille et se gavent de céréales.
Et si les paysans tentent de s'interposer, ils les chargent et bien souvent il y a mort d'homme.
Alors les paysans fabriquent des pièges à feu avec des cadres de vélos soudés, remplis de poudre noire et boulons, actionnés par un dispositif archaïque mais efficace.
Les éléphants sont blessés, et deviennent très dangereux, ils chargent les hommes à vue.
Puis derrière les buffles, il y a les lions qui eux suivent leur garde manger tout le temps, ils ne sont jamais bien loin du troupeau, et dès qu'ils ont une petite faim, ils se mettent en chasse.
C'est pour toutes ces raisons que descendre du véhicule n'est pas anodin.
Nous prenons la piste du troupeau, que nous allons suivre toute la journée, avec une interruption pour cause de sieste obligatoire entre 11h et 15h, nous aurons des conctacts très rapprochés, mais pas de belle occasion de tir, les deux grands mâles restant toujours derrière les femelles et les petits, nous en profitons pour tirer quelques portraits.
C'est très impressionnant de se trouver au millieu du troupeau, les bêtes nous devinent, sont inquiètes, lèvent le nez pour humer l'air, écartent les oreilles pour entendre le moindre bruit, mais nous ne bougeons pas d'un poil, cachés et immobiles et moi abrité deririère la lunette de ma carabine, le premier coup je n'en menais pas large.
Nous essayons d'apercevoir les mâles, impossible, on les entraperçoit, il est impensable de tirer, blesser serait pour le moins très embêtant, car à ce moment là un grand mâle devient très dangereux.
Puis une saute de vent, et c'est la débandade, dans un nuage de poussière.
Mais quelles émotions, pas de tir, mais comme on dit à Marseille, j'ai eu le "bâti bâti" toute la journée, rien que pour ces instants ça valait le voyage!!!
Ce sera comme cela toute le journée, rentrons, demain sera un autre jour.
Sur le chemin du retour nous croiserons des éléphants déclarés sympa par les pisteurs et Eric, nous risquons une approche et quelques photos, puis plus loin des bubales
qui veulent bien se laisser photographier aussi.
Puis près d'un point d'eau un troupeau de sables ou KOBA, très grande et très belle antilope grande comme un cheval pour les grands mâles, c'est un trophée très convoité.
Dernière édition par PELLEGRIN Bernard le Dim 09 Mai 2010, 19:29, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: GRANDES CHASSES ET PETITES CHASSES AU BURKINA FASO (episode 2)
Troisième jour.
Même heure, mêmes protagonistes, les buffles, les lions, les éléphants et les hommes.
Nous sommes dans le 4X4, toujours aussi froid, le pisteur sur le capot.
Nous roulons au début dans la nuit noire, à la lueur des phares, puis le jour se lève, petit à petit.
Les odeurs de la brousse si particulières, odeur de végétation mouillée, de bois brulé, et une arrière odeur de fauves, ou d'excréments je ne sais pas au juste, on entend le chant des premières tourterelles.
Je me laisse bercer par tout cela, et le bruit de la Land.
Cela fait une heure que nous roulons, la stratégie de la journée est d'essayer de retrouver le troupeau d'hier, les pisteurs pensent savoir où le troupeau a passé la nuit.
STOP!! cris du pisteur.
Tout le monde descends, au sol les traces de nombreux buffles sont visibles.
Vieilles, récentes, présence de mâles???
Oui, elles sont récentes, et oui, il y a deux gros mâles, c'est le troupeau que nous cherchons.
Une discussion s'engage entre les pisteurs et Eric, je suis avec le chauffeur, et je ne comprend pas ce qu'ils disent.
Eric revient et me dit "Les lions, ils sont derrière le troupeau"
"Oh bonne mère, et combien y en a ???"
" 7 ou 8 dont 3 gros"
"Gaps!!!! et que fait on ?"
"Ben on y va"
"ReGaps!!!"
La trace des buffles suit la piste, nous remontons donc dans la Land, et nous suivons la piste sur 800m, à ce moment là, les buffles sont rentrés dans la savane à droite de la piste.
Pieds à terre, tout le monde.
On y va me dit Eric, charge ta carabine, reste derrière moi, nous allons les remonter.
Juste à ce moment là, éclate à 100m de nous un tintamare de tous les diables, rugissements, beuglements, poussière, bruit de sabots.
Le troupeau débouche sur la piste et la traverse au galop, au moins 70 à 80 têtes, dans un nuage de poussière, juste devant nous à 50m!
"Les lions, patron, ils ont attaqués les buffles"
Un beuglement, un râle de mort se fait entendre," ils en ont eu un, patron".
"Tant mieux, comme çà, nous serons tranquilles" répond Eric.
"Aller, allons y, on prend la piste, il faut essayer de les rattraper"
Et nous voilà partis, plus en courant que en marchant, la tactique est de passer sous le vent du troupeau, de le remonter, le recouper, et se mettre à l'affut en attendant que le troupeau nous passe autour, et à ce moment là avec un peu de chance, d'avoir une occasion de tir sur un grand Mâle.
Nous les remontons 3 fois, et 3 fois, impossible de tirer, et chaque fois nous sommes éventés par un buffle passé sous notre vent, ce qui provoque la débandade générale.
La chaleur est devenue de plus en plus insupportable, à 11h30, nous décidons d'arréter pour ce matin.
Où se trouve la piste la plus proche?
"Là bas patron prêt de ces grands arbres, 1h de marche."
Oh p...... heureusement nous avons encore de l'eau.
Et nous repartons dans le bush, puis les pailles, 2 m de haut, puis un clair brulé, puis encore des pailles, naturellement je suis aux aguets, car je repense aux lions.
les pisteurs sont devant et celà me rassure.
Nous arrivons enfin aux grands arbres, je vais pouvoir me reposer à l'ombre en attendant la voiture qu'Eric vient de joindre à l'aide de la radio.
Et là comme nous arrivons tout prêt du premier arbre, un rugissement soudain nous reveille de notre torpeur, les pisteurs passent derrière nous.
"le lion patron, tout prêt, sous l'arbre"
le problème c'est que entre nous et l'arbre il y a 20m de paille haute.
Eric me dit "prépare toi à tirer, s'il sort, envoie tout dedans"
Bon dieu, je veux pas le voir moi le lion!!!!
Je n'en menais vraiment pas large.
Attente.....
Finalement le lion faisait la sieste sous l'arbre, nous l'avons dérrangé, et il est parti de l'autre côté.
Ouf..
La voiture arrive peu de temps après, nous allons manger au camp de chasse où nous ferons la sieste avant de repartir pour l'après midi.
"
Même heure, mêmes protagonistes, les buffles, les lions, les éléphants et les hommes.
Nous sommes dans le 4X4, toujours aussi froid, le pisteur sur le capot.
Nous roulons au début dans la nuit noire, à la lueur des phares, puis le jour se lève, petit à petit.
Les odeurs de la brousse si particulières, odeur de végétation mouillée, de bois brulé, et une arrière odeur de fauves, ou d'excréments je ne sais pas au juste, on entend le chant des premières tourterelles.
Je me laisse bercer par tout cela, et le bruit de la Land.
Cela fait une heure que nous roulons, la stratégie de la journée est d'essayer de retrouver le troupeau d'hier, les pisteurs pensent savoir où le troupeau a passé la nuit.
STOP!! cris du pisteur.
Tout le monde descends, au sol les traces de nombreux buffles sont visibles.
Vieilles, récentes, présence de mâles???
Oui, elles sont récentes, et oui, il y a deux gros mâles, c'est le troupeau que nous cherchons.
Une discussion s'engage entre les pisteurs et Eric, je suis avec le chauffeur, et je ne comprend pas ce qu'ils disent.
Eric revient et me dit "Les lions, ils sont derrière le troupeau"
"Oh bonne mère, et combien y en a ???"
" 7 ou 8 dont 3 gros"
"Gaps!!!! et que fait on ?"
"Ben on y va"
"ReGaps!!!"
La trace des buffles suit la piste, nous remontons donc dans la Land, et nous suivons la piste sur 800m, à ce moment là, les buffles sont rentrés dans la savane à droite de la piste.
Pieds à terre, tout le monde.
On y va me dit Eric, charge ta carabine, reste derrière moi, nous allons les remonter.
Juste à ce moment là, éclate à 100m de nous un tintamare de tous les diables, rugissements, beuglements, poussière, bruit de sabots.
Le troupeau débouche sur la piste et la traverse au galop, au moins 70 à 80 têtes, dans un nuage de poussière, juste devant nous à 50m!
"Les lions, patron, ils ont attaqués les buffles"
Un beuglement, un râle de mort se fait entendre," ils en ont eu un, patron".
"Tant mieux, comme çà, nous serons tranquilles" répond Eric.
"Aller, allons y, on prend la piste, il faut essayer de les rattraper"
Et nous voilà partis, plus en courant que en marchant, la tactique est de passer sous le vent du troupeau, de le remonter, le recouper, et se mettre à l'affut en attendant que le troupeau nous passe autour, et à ce moment là avec un peu de chance, d'avoir une occasion de tir sur un grand Mâle.
Nous les remontons 3 fois, et 3 fois, impossible de tirer, et chaque fois nous sommes éventés par un buffle passé sous notre vent, ce qui provoque la débandade générale.
La chaleur est devenue de plus en plus insupportable, à 11h30, nous décidons d'arréter pour ce matin.
Où se trouve la piste la plus proche?
"Là bas patron prêt de ces grands arbres, 1h de marche."
Oh p...... heureusement nous avons encore de l'eau.
Et nous repartons dans le bush, puis les pailles, 2 m de haut, puis un clair brulé, puis encore des pailles, naturellement je suis aux aguets, car je repense aux lions.
les pisteurs sont devant et celà me rassure.
Nous arrivons enfin aux grands arbres, je vais pouvoir me reposer à l'ombre en attendant la voiture qu'Eric vient de joindre à l'aide de la radio.
Et là comme nous arrivons tout prêt du premier arbre, un rugissement soudain nous reveille de notre torpeur, les pisteurs passent derrière nous.
"le lion patron, tout prêt, sous l'arbre"
le problème c'est que entre nous et l'arbre il y a 20m de paille haute.
Eric me dit "prépare toi à tirer, s'il sort, envoie tout dedans"
Bon dieu, je veux pas le voir moi le lion!!!!
Je n'en menais vraiment pas large.
Attente.....
Finalement le lion faisait la sieste sous l'arbre, nous l'avons dérrangé, et il est parti de l'autre côté.
Ouf..
La voiture arrive peu de temps après, nous allons manger au camp de chasse où nous ferons la sieste avant de repartir pour l'après midi.
"
Dernière édition par PELLEGRIN Bernard le Dim 09 Mai 2010, 19:34, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: GRANDES CHASSES ET PETITES CHASSES AU BURKINA FASO (episode 2)
Troisième jour après midi:
Nous arrivons au camp de chasse, ce sont 4 cases en béton avec toit en paille, très fraiches, avec des lits de camp pour dormir, c'est un camp qui se trouve à 35km de piste du camp principal, et utilisé pour économiser du temps passé en déplacement sur la piste, il y a douche, WC, cuisine extérieure.
Nous préparons à manger, nous avons lâché les pisteurs sur la piste avec une 22 long riffle, voir s'il ne trainerait pas une ou deux pintades.
Ils arrivent 3/4h plus tard avec 3 pintades, le feu est prêt, à table!
Puis sieste pour tout le monde.
J'ai tellement chaud, que je prends une douche tout les 30 mn, puis j'en ai marre de me déshabiller chaque fois, je me douche habillé, je me recouche et je sèche en 1/2 h, mais mouillé j'arrive à dormir.
15h, nous nous préparons à repartir, les pisteurs pensent que le troupeau s'est mis à l'abri de la chaleur, dans le lit de la rivière pour ruminer.
Bingo!!!!!!
Arrivé près des grands arbres qui délimitent le bord, nous apercevons le troupeau qui se déplace lentement tout en mangeant, le vent est bon, nous tentons l'approche.
Pas de grands mâles!
Nous dépassons le troupeau, descendons dans un bras de la rivière asséchée, et au sortir, nous apercevons une autre partie du troupeau en limite du bush, derrière un immense clair de brulé, les buffles adorent manger la repousse tendre des pailles.
Ils sont là!! les deux grands mâles, derrière trois femelles.
Nous les voyons très bien, massifs, gris de la boue dans laquelle ils se sont roulé pour se prémunir contre les tiques.
Que fait-on ?
Eric me dit "Nous sommes à bon vent, ils sont calmes, ça peut marcher, on approche à découvert, très lentement, tu me colles, on y va"
Je n'y crois pas beaucoup, mais j'ai confiance en mon guide.
Nous avançons, presque à 4 pattes, nous avons au moins 200m à gagner, avec la carabine qui pèse au moins 4kg, la chaleur encore, et les kékés ça pique!
Cela prend pas mal de temps, mais les buffles sont tranquilles.
A 60 m Eric se relève, installe le trépier et me dit " celui de droite est le plus beau, dès que tu l'as par le travers vas y"
Incroyable, nous sommes à bon vent, les buffles ne se soucient pas de nous, pourquoi ???
Je bloque ma respiration ( très difficile avec l'émotion)
J'amène le reticule au coffre et......
Bam!!!!
Bon tir, me dit Eric en plein coffre, moi je n'ai rien vu, car avec le recul, et la fumée, j'ai perdu de vue la bête.
Le troupeau part dans tous les sens, ils n'ont toujours pas compris d'où venait le danger.
Mon buffle, fait une volte, et ressort de derrière deux autres, la tête basse, il a beaucoup de difficulté à mettre un pied devant l'autre.
" Il est déjà mort, mais double le, je ne veux aller le chercher dans les buissons"
Paf!!!! la deuxième le met au tapis, il s'écroule.
Nous nous approchons rapidement de lui par l'arrière, Eric me demande de lui envoyer une dernière balle dans la colonne, chose faite,, il se détend complètement.
Eric s'approche doucement l'express en avant à bout de bras et lui touche l'oeil, Rien, il est bien mort.
Les pisteurs restés derrière, arrivent en courant et en chantant, félicitations d'usage et remerciements.
Qu'est ce que que je ressens à ce moment là, quelle émotion! Car en fait c'est ça que je suis venu chercher.
Une immense impression de relâchement de la pression, un soulagement, car en aucun cas je n'aurais voulu mettre la vie de mon guide ou d'un pisteur et la mienne par la même occasion, en danger par un mauvais tir, car un buffle mâle blessé part se réfugier dans un endroit très fouillu (pailles ou buisson), et monte une embuscade à ceux qui le pourchasse, et là, c'est très délicat à gérer, on risque la charge, et un buffle en colère c'est gros et hargneux.
Puis joie à la vue de cet animal qui nous a fait tant courir, et larmes(oui je l'avoue) grosse, très grosse émotion.
Maintenant photos!!
Après les photos nous trainons le buffle sous un arbre, auquel nous accrochons un palan, pour charger la bête à l'arrière du land qui nous a rejoint.
De retour au camp tout le monde vient voir, tournée générale......
Eric me demande "qu'est ce qu'on fait demain? tu veux chasser un Bubale, un Koba ?"
"Non, après ce que je viens de vivre, c'était tellement fort que je n'ai pas envie de tirer une antilope, c'est trop tôt, si nous allions faire une passée aux canards, tout le monde m'en parle."
"Ok, demain 4h lever, puis petit déj. et départ 4h30, et tu vas voir quelque chose que tu n'as jamais vu!!!!"
Nous arrivons au camp de chasse, ce sont 4 cases en béton avec toit en paille, très fraiches, avec des lits de camp pour dormir, c'est un camp qui se trouve à 35km de piste du camp principal, et utilisé pour économiser du temps passé en déplacement sur la piste, il y a douche, WC, cuisine extérieure.
Nous préparons à manger, nous avons lâché les pisteurs sur la piste avec une 22 long riffle, voir s'il ne trainerait pas une ou deux pintades.
Ils arrivent 3/4h plus tard avec 3 pintades, le feu est prêt, à table!
Puis sieste pour tout le monde.
J'ai tellement chaud, que je prends une douche tout les 30 mn, puis j'en ai marre de me déshabiller chaque fois, je me douche habillé, je me recouche et je sèche en 1/2 h, mais mouillé j'arrive à dormir.
15h, nous nous préparons à repartir, les pisteurs pensent que le troupeau s'est mis à l'abri de la chaleur, dans le lit de la rivière pour ruminer.
Bingo!!!!!!
Arrivé près des grands arbres qui délimitent le bord, nous apercevons le troupeau qui se déplace lentement tout en mangeant, le vent est bon, nous tentons l'approche.
Pas de grands mâles!
Nous dépassons le troupeau, descendons dans un bras de la rivière asséchée, et au sortir, nous apercevons une autre partie du troupeau en limite du bush, derrière un immense clair de brulé, les buffles adorent manger la repousse tendre des pailles.
Ils sont là!! les deux grands mâles, derrière trois femelles.
Nous les voyons très bien, massifs, gris de la boue dans laquelle ils se sont roulé pour se prémunir contre les tiques.
Que fait-on ?
Eric me dit "Nous sommes à bon vent, ils sont calmes, ça peut marcher, on approche à découvert, très lentement, tu me colles, on y va"
Je n'y crois pas beaucoup, mais j'ai confiance en mon guide.
Nous avançons, presque à 4 pattes, nous avons au moins 200m à gagner, avec la carabine qui pèse au moins 4kg, la chaleur encore, et les kékés ça pique!
Cela prend pas mal de temps, mais les buffles sont tranquilles.
A 60 m Eric se relève, installe le trépier et me dit " celui de droite est le plus beau, dès que tu l'as par le travers vas y"
Incroyable, nous sommes à bon vent, les buffles ne se soucient pas de nous, pourquoi ???
Je bloque ma respiration ( très difficile avec l'émotion)
J'amène le reticule au coffre et......
Bam!!!!
Bon tir, me dit Eric en plein coffre, moi je n'ai rien vu, car avec le recul, et la fumée, j'ai perdu de vue la bête.
Le troupeau part dans tous les sens, ils n'ont toujours pas compris d'où venait le danger.
Mon buffle, fait une volte, et ressort de derrière deux autres, la tête basse, il a beaucoup de difficulté à mettre un pied devant l'autre.
" Il est déjà mort, mais double le, je ne veux aller le chercher dans les buissons"
Paf!!!! la deuxième le met au tapis, il s'écroule.
Nous nous approchons rapidement de lui par l'arrière, Eric me demande de lui envoyer une dernière balle dans la colonne, chose faite,, il se détend complètement.
Eric s'approche doucement l'express en avant à bout de bras et lui touche l'oeil, Rien, il est bien mort.
Les pisteurs restés derrière, arrivent en courant et en chantant, félicitations d'usage et remerciements.
Qu'est ce que que je ressens à ce moment là, quelle émotion! Car en fait c'est ça que je suis venu chercher.
Une immense impression de relâchement de la pression, un soulagement, car en aucun cas je n'aurais voulu mettre la vie de mon guide ou d'un pisteur et la mienne par la même occasion, en danger par un mauvais tir, car un buffle mâle blessé part se réfugier dans un endroit très fouillu (pailles ou buisson), et monte une embuscade à ceux qui le pourchasse, et là, c'est très délicat à gérer, on risque la charge, et un buffle en colère c'est gros et hargneux.
Puis joie à la vue de cet animal qui nous a fait tant courir, et larmes(oui je l'avoue) grosse, très grosse émotion.
Maintenant photos!!
Après les photos nous trainons le buffle sous un arbre, auquel nous accrochons un palan, pour charger la bête à l'arrière du land qui nous a rejoint.
De retour au camp tout le monde vient voir, tournée générale......
Eric me demande "qu'est ce qu'on fait demain? tu veux chasser un Bubale, un Koba ?"
"Non, après ce que je viens de vivre, c'était tellement fort que je n'ai pas envie de tirer une antilope, c'est trop tôt, si nous allions faire une passée aux canards, tout le monde m'en parle."
"Ok, demain 4h lever, puis petit déj. et départ 4h30, et tu vas voir quelque chose que tu n'as jamais vu!!!!"
Dernière édition par PELLEGRIN Bernard le Dim 09 Mai 2010, 19:46, édité 2 fois
Invité- Invité
Grande Chasse
Excellent,pour ce que à l'époque vous n'aviez jamais vu,nous aimerions le voir aussi.
Invité- Invité
Re: GRANDES CHASSES ET PETITES CHASSES AU BURKINA FASO (episode 2)
Bravo pour ce récit et pour cette aventure !
Invité- Invité
Re: GRANDES CHASSES ET PETITES CHASSES AU BURKINA FASO (episode 2)
Alors et ces canards...fais les voir on meurt de curiosité!
Invité- Invité
Re: GRANDES CHASSES ET PETITES CHASSES AU BURKINA FASO (episode 2)
la suite merci.............
Invité- Invité
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